

Argentine: la Cour suprême confirme la condamnation de l'ex-présidente Kirchner à six ans de prison et inéligibilité
La Cour suprême argentine a confirmé mardi la condamnation de l'ex-présidente péroniste Cristina Kirchner, figure de la politique argentine depuis 20 ans, à une peine de six ans de prison et d'inéligibilité à vie pour fraude pendant sa présidence.
Dans son jugement, auquel l'AFP a eu accès, la Cour considère que les peines prononcées en première et deuxième instances "étaient fondées sur les nombreuses preuves produites".
En conséquence, elle "rejette le recours" de la politicienne de centre-gauche qui, en raison de son âge, 72 ans, devrait éviter l'incarcération au bénéfice d'une assignation a résidence.
La Cour suprême devait se prononcer sur le recours présenté par Mme Kirchner contre sa condamnation fin 2022 à six ans de prison et une inéligibilité à vie, pour "fraude au préjudice de l'administration publique" durant sa présidence. Le jugement avait été confirmé en deuxième instance en 2024.
"Justice. Fin", a commenté peu après le jugement le président ultralilbéral Javier Milei sur son compte X.
"La République fonctionne, et tous les journalistes corrompus, complices de politiciens menteurs, ont été démasqués dans leurs opérettes sur le prétendu pacte d'impunité", a-t-il ajouté en référence à des spéculations selon lesquelles divers pans de la scène politique se seraient entendus pour éviter une condamnation a Mme Kirchner.
Mme Kirchner, qui nie toute malversation, n'a eu de cesse dans cette procédure de dénoncer une "persécution politico-judiciaire" pour la "bannir" de la politique. "Ils me veulent soit prisonnière soit morte", a-t-elle encore lancé samedi en meeting, en référence à l'attentat auquel elle a réchappé en 2022.
Plusieurs centaines de sympathisants de Mme Kirchner, réunis depuis le matin devant le siège du Parti justicialiste, ont exprimé leur soutien et colère à l'annonce du jugement, a constaté l'AFP. Mme Kirchner devait s'adresser à eux en fin d'après-midi.
U.Hartmann--FFMTZ