

Mondial des clubs: Kvara a eu bon dos de marquer, Doué de s'activer, Paris a besoin de Dembélé
Désiré Doué a été le plus dangereux, Khvicha Kvaratskhelia a marqué involontairement du dos et Ousmane Dembélé a beaucoup manqué au PSG, vainqueur sans briller de Seattle (2-0) et qualifié pour les 8e de finale du Mondial des clubs.
Ousmane Dembélé, encore ménagé quoique rétabli de sa blessure musculaire, était absent au Lumen Field et cela s'est plus vu que lors des deux précédentes sorties. Car l'animation offensive du PSG, rappelant parfois celle de 2024 quand elle ronronnait sans percer les verrous adverses, a manqué de peps et d'imagination.
Et, sans le coup de pouce du destin qui a amené au but chanceux de Kvara, elle se serait peut-être avérée stérile, de façon très malvenue, face à un adversaire jouant certes regroupé, mais pas du niveau défensif de Botafogo, qui avait su piéger Paris dans la semaine en annihilant ses attaques, tout en marquant sur sa seule opportunité (1-0).
Face aux Sounders, le Géorgien, si percutant contre l'Atlético Madrid, n'a été que l'ombre de lui-même sur son aile gauche, puisqu'il a raté quasiment tout le peu qu'il a entrepris en première période, hormis un tir à rebond capté sans difficulté par le gardien (16e). Et finalement c'est en sortant de sa zone de confort habituelle, sur un corner mal renvoyé par la défense de Seattle, qu'il a fait le dos rond sur une frappe non cadrée de Vitinha, pour renvoyer le ballon dans les filets (35e).
Paris, tenu de s'imposer pour assurer sa présence au tour suivant, qui se déroulera à Atlanta dimanche contre un adversaire à déterminer, était enfin libéré d'un poids. Mais pas vraiment les pieds de Kvara, sorti à la 63e minute et qui avait dû en attendre 56 autres, pour enfin s'illustrer. A l'initiative d'un une-deux avec Joao Neves, il a eu de l'espace pour centrer parfaitement vers Désiré Doué, qui a vu son tir contré in extremis après un crochet réussi.
- Hakimi finit fort -
L'attaquant français, passé dans une autre dimension depuis son doublé en finale de la Ligue des champions (5-0) le 31 mai, ratait là l'occasion de rendre une copie parfaite. Elle aura été finalement très bonne dans la mesure où, au-delà d'une ligne statistique vierge de but et de passe décisive, il a été le Parisien qui a apporté le plus d'étincelles dans une attaque parfois cotonneuse, où le jeune Senny Mayulu a été préféré à Gonçalo Ramos.
C'est l'ancien Rennais qui a tiré le premier, obligeant Stefan Frei à une claquette salvatrice (12e), puis une deuxième fois de loin à ras de terre (15e).
En jambes, il a comme à son habitude provoqué balle au pied et en s'appuyant sur une remise de Mayulu, il a pu armer un tir croisé du gauche dans la surface. Heureusement pour Seattle, le Parisien était en position déséquilibrée et Frei a pu s'en emparer (30e).
Voilà pour une première période qui a manqué de substance avec un Doué trop esseulé sur son côté droit alors qu'Achraf Hakimi se montrait peu présent pour le soutenir offensivement.
Finalement, parce que Seattle a tenté en seconde période de revenir au score, le latéral droit marocain a pu apporter le surnombre offensivement, comme il a l'habitude de le faire et dans une configuration de contre devenue un classique parisien cette saison, pour inscrire le but du break sur un centre précis de Bradley Barcola (66e).
Il ne fallait pas en attendre plus de ce Paris SG à Seattle, où la fatigue commence peut-être à se faire sentir au bout d'une saison interminable.
H.Becker--FFMTZ