

Finances publiques: les grandes entreprises (Afep) appellent à "agir maintenant"
Patricia Barbizet, la présidente de l'association française réunissant les 117 plus grandes entreprises françaises (Afep), a appelé jeudi à "agir maintenant" face à la situation "difficile" des finances publiques de la France, estimant leur redressement encore "possible".
Le Premier ministre François Bayrou a annoncé jeudi sur BFMTV qu'il présenterait son plan de redressement des finances publiques et ses orientations budgétaires le mardi 15 juillet.
Pour réduire le lourd déficit du pays, attendu à 5,4% du PIB en 2025 et à 4,6% en 2026, le gouvernement ambitionne un effort budgétaire de 40 milliards d'euros dans le cadre du projet de budget pour 2026.
"Oui, la situation des finances publiques est difficile et oui, il va falloir réagir. Et c'est encore possible", a déclaré Patricia Barbizet, la présidente de l'Association française des entreprises privées lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
"On est à un moment charnière. Je pense que c'est vraiment maintenant qu'il faut agir, peut-être la dernière chance", a-t-elle ajouté.
François Bayrou a dit qu'il présenterait le 15 juillet les moyens d'un plan sur "quatre ans", visant à "revenir (...) à un certain équilibre des finances publiques" afin qu'on "touche le point où la dette n'augmente plus". Il a estimé possible d'y arriver en 2029, l'objectif du gouvernement étant de ramener le déficit public sous le seuil de 3% du PIB à cet horizon.
Evoquant les enjeux environnementaux, concurrentiels, technologiques ou démographiques, la présidente de l'Afep a estimé que "la France ne peut pas s'exonérer et passer à côté de ces défis".
"Or, notre situation budgétaire ne répond plus à ces besoins", a-t-elle développé, appelant à investir, innover et travailler davantage dans le pays.
Pour elle, "il faut cesser d'augmenter les impôts" car "on a la fiscalité comme les dépenses les plus élevées". Il faut "un cadrage simple et lisible" sans changer "les règles toutes les dix minutes".
"La défiance des ménages et des investisseurs s'installe, et c'est un risque de crise supplémentaire. Nous devons donc redonner de la crédibilité, de la stabilité aux finances publiques", a-t-elle insisté.
L'Afep indique que ses entreprises emploient 12% des salariés du secteur privé en France et représentent 15% de son PIB marchand.
C.Engel--FFMTZ