

Deux employés de l'ambassade d'Israël abattus devant un musée juif de Washington
Deux employés de l'ambassade d'Israël ont été tués par balle près d'un musée juif de Washington par un homme qui a scandé "Libérez la Palestine" lors de son arrestation, une attaque condamnée à travers le monde.
Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont tous deux dénoncé une agression antisémite, le Premier ministre israélien donnant en outre l'ordre jeudi de renforcer la sécurité de toutes les représentations diplomatiques de son pays dans le monde.
Peu après 21H00 mercredi (01H00 GMT jeudi), des coups de feu ont retenti près du Capitol Jewish museum en plein centre de Washington, non loin du Capitole et de la Maison Blanche et qui accueillait lors de l'attaque une réception organisée par l'organisation juive American Jewish Committe (AJC).
Les véhicules des secours étaient toujours sur les lieux, sécurisés par la police qui a bloqué la circulation, aux premières heures du matin jeudi.
Yechiel Leiter, ambassadeur d'Israël aux États-Unis, a révélé devant la presse que les victimes étaient "un jeune couple sur le point de se fiancer".
L'ambassade a publié sur X une photo du couple souriant. Les autorités israéliennes a identifié les victimes comme étant Yaron Lischinsky, un Israélien -- détenteur également d'un passeport allemand, selon Berlin -- et Sarah Lynn Milgrim, citoyenne américaine de confession juive.
Yaron Lischinsky était assistant de recherche à l'ambassade d'Israël, tandis que Sarah Lynn Milgrim travaillait dans le service de diplomatie publique, selon leurs profils LinkedIn.
Le chercheur était de confession chrétienne, selon le média Times of Israël, pour qui il avait déjà travaillé en tant que blogueur.
La police a identifié le tireur comme étant Elias Rodriguez, âgé de 30 ans et originaire de Chicago, dans le nord des Etats-Unis.
- "Horribles meurtres"-
Des témoins ont raconté que le tireur avait été initialement pris par erreur pour une victime par le personnel chargé de la sécurité.
"Nous avons entendu environ 10 à 15 coups de feu", a dit Yoni Kalin, qui se trouvait dans le musée. Puis "le garde laisse rentrer ce type. Je suppose qu'ils pensaient qu'il était une victime. (...) Ils l'ont fait asseoir. +Ça va ? Vous avez été blessé ? Que s'est-il passé ?+ Et il a répondu +appelez les flics+".
Puis il a sorti un keffieh, un foulard qui est de longue date un emblème propalestinien, et a dit "c'est moi qui l'ai fait, je l'ai fait pour Gaza", a raconté un autre témoin, Katie Kalisher.
Sur une vidéo que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme barbu est arrêté et avant de franchir la porte lance à deux reprises "Libérez, libérez la Palestine".
La cheffe de la police de Washington Pamela Smith a dit aux médias que le suspect avait été aperçu en train de faire les cent pas devant le musée avant les tirs. "Il s'est approché d'un groupe de quatre personnes, a sorti une arme de poing et a ouvert le feu", a-t-elle déclaré.
"Ces horribles meurtres (...), évidemment motivés par l'antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!", a réagi le président Donald Trump sur son réseau Truth Social.
"Nous constatons le terrible prix de l'antisémitisme et l'incitation furieuse (à la violence) contre l'Etat d'Israël", a déclaré Benjamin Netanyahu.
L'incitation à la "haine antisémite" est "également le fait de dirigeants et de responsables de nombreux pays et organisations internationales, particulièrement en Europe", a dénoncé le chef de la diplomatie israélienne Gidéon Saar, en référence aux nombreuses protestations dans le monde contre l'offensive israélienne contre Gaza.
Depuis les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël et les ripostes israéliennes contre Gaza qui ont fait plus de 50.000 morts selon le mouvement islamiste, les Etats-Unis ont connu une vague de mobilisation pro-palestinienne, notamment sur les campus universitaires, et une forte hausse des actes antisémites, dénoncée par les autorités.
D.Horn--FFMTZ