

Airbags Takata défectueux: plus de 2.700 véhicules encore concernés en Guadeloupe
Au lendemain de la confirmation d'un nouveau décès en Guadeloupe lié à un airbag Takata défectueux, sur un véhicule Toyota Hilux, le distributeur de la marque dans l'archipel a indiqué mardi que plus de 2.700 véhicules étaient encore concernés.
Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l'automobile depuis 2014, forçant ces derniers mois à l'immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer ces équipements à l'origine de plus d'une dizaine de morts en France.
La campagne de rappel est notre "priorité" a déclaré auprès de plusieurs médias dont l'AFP Tristan de Reynal, Directeur Général de CARMO SAS, distributeur de la marque Toyota en Guadeloupe, précisant que "2.742 véhicules" sont "encore concernés" sur le territoire guadeloupéen.
"Le véhicule impliqué dans cet accident tragique [...] a été importé par un autre canal, en dehors du réseau officiel de distribution", et a donc "[échappé] aux fichiers de traçabilité des distributeurs locaux", a-t-il ajouté.
Concernant les modalités de rappel, M. De Reynal précise que "plusieurs courriers ont été envoyés aux propriétaires concernés mais qu'"un nombre significatif de ces courriers ont été retournés avec la mention +N'habite pas à l'adresse indiquée+".
A ce jour, "96 propriétaires sont injoignables, les adresses connues dans le Siv (Système d'immatriculation des véhicules, ndlr) n'étant pas correctes, ou les courriers n'étant pas récupérés par les destinataires", explique-t-il encore.
M. De Reynal affirme que le distributeur, avec "1.823 airbags en stocks", est "en mesure de répondre à la demande immédiatement" et a "les moyens de changer tous les airbags restants".
L'entreprise a en outre annoncé la tenue d'une conférence de presse le 3 juin afin de "toucher le maximum de propriétaire" encore concernés.
La Chancellerie a demandé le regroupement à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris de l'ensemble des enquêtes menées sur les conséquences des défaillances de ces airbags, notamment celles relatives à des homicides involontaires.
Jusqu'à l'annonce lundi d'une nouvelle victime liée à ces airbags Takata, le ministère des Transports recensait 29 accidents ayant provoqué 11 décès outre-mer et un en métropole.
A cause d'un gaz qui vieillit mal, les airbags Takata défaillants risquent d'exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. Leur dégradation est accélérée sous les climats chauds et humides.
E.Kaiser--FFMTZ